Avertissement au travail : droits, procédure et modèles

Avertissement au travail : droits, procédure et modèles

Introduction :

Vous envisagez de donner un avertissement à votre salarié mais vous hésitez sur la démarche à suivre ? Pas d’inquiétude. Dans cet article, nous vous expliquons la procédure, vos droits en tant qu’employeur et comment vous appuyer sur un modèle d’avertissement de travail fiable.

Qu’est-ce qu’un avertissement au travail ?

Un avertissement au salarié est une sanction légère mais officielle. Contrairement à une mise à pied ou un licenciement, il n’affecte ni le salaire ni le poste.

Attention ! Même si l’avertissement de travail en CDI ou CDD n’a pas de conséquence immédiate sur la fiche de paie, il reste une trace disciplinaire qui sera inscrite dans le dossier de votre collaborateur.

Il a aussi une durée de vie de 3 ans maximum (sauf récidive). L’avertissement au travail peut aussi servir comme justification si vous devez appliquer une sanction plus lourde

Quel impact pour vous en tant qu’employeur ?

L’avertissement au travail est un véritable outil de gestion :

  • Il rappelle les règles internes
  • Il encadre les comportements problématiques
  • Il protège l’entreprise en cas de contestation de la part du salarié.
  • Il vous permet d’intervenir tôt, sans sanction lourde, tout en posant un cadre clair.

Faux mythes : “3 avertissements avant licenciement”

Cher employeur, il n’existe pas de règle fixant un nombre minimum d’avertissements avant de pouvoir licencier un salarié. Par contre, si un salarié cumule plusieurs avertissements pour des manquements répétés, vous êtes en droit de considérer ce cumul comme un motif sérieux pouvant justifier un licenciement.

Avertissement au travail : procédure à suivre

Vérifiez les faits

Commencez par indiquer la date et heure exacte des faits reprochés, afin de situer clairement l’événement et de montrer que l’avertissement repose sur des faits réels.

Confirmez exactement ce que le salarié a fait et collectez toutes les preuves disponibles : témoignages écrits, pointages, e-mails, vidéosurveillance ou rapports du manager.

Vérifiez si ces faits représentent un manquement aux obligations professionnelles et au règlement intérieur ou au contrat de travail.

Assurez-vous que le comportement du salarié a réellement entraîné un préjudice ou une perturbation pour l’entreprise, que ce soit sur le plan organisationnel, financier ou humain.

Vous êtes également tenu de respecter le délai légal de 2 mois maximum après le constat de la faute pour agir.

Contrôlez le cadre légal

Avez-vous vérifié que votre règlement intérieur mentionne l’avertissement au travail ? Sachez que dans une entreprise de 50 salariés ou plus, il est obligatoire de l’indiquer comme mesure disciplinaire.

Cela implique que tous les manquements qui peuvent justifier un avertissement (retards, absences injustifiées, non-respect du règlement ou comportements inappropriés) doivent clairement être identifiés.

Vous devez également vous assurer que le règlement est conforme à la loi, mis à jour, et que tous vos salariés en ont bien pris connaissance, par affichage ou encore remise individuelle. Cela vous permet de protéger l’entreprise en cas de contestation d’une sanction ou d’un licenciement ultérieur.

FAQ

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